Boulange

Village du duché de Bar, dans la prévôté de Sancy. Était paroisse du diocèse de Trèves (doy. de Luxembourg). En 1817, Boulange village de l’ancienne province du Barrois où le Conroy prend sa source avait pour annexe Bassompierre, le moulin de petite Moyeuvre. À cette époque il y avait 391 habitants répartis dans 72 maisons. Bassompierre avait 157 habitants répartis dans 26 maisons.
En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent françaises grâce à la jovialité du normand Augustin Pouyer-Quertier qui plaisait au chancelier Bismarck. En ce qui concerne Boulange, citons cette anecdote lors de la délimination de la frontière : ''Sur la limite des communes de Beuvillers de Boulange, là où passera la frontière définitive, tout le monde est présent au rendez-vous, excepté le maire de Boulange, un rentier (M. Simon), solide gaillard, qui finit par apparaître, de loin, se dandinant, interpellé par le commissaire allemand, qui le presse. Le maire ralentit encore. L’Allemand enfle la voix. " Ah ça ! dit le rentier en arrivant, croyez-vous que je sois si pressé de devenir Prussien ?.,. Excusez-moi, mon capitaine (en parlant au Français Laussedat), de vous avoir fait attendre, mais je suis bien sûr que vous ne m’en voulez pas, Vous..
Boulange (Bollingen pendant l'annexion) avait une mine de fer qui fut fermée en 1969. À l'époque d'avant-guerre, Boulange comptait 35 associations. Boulange a également signé un pacte d'amitié avec la ville de Riom où de nombreux Boulangeois sont allés pour fuir l'occupation allemande.

Plaque à Riom, commémorant le déplacement de boulangeois pendant l'Occupation.
En 1940, l’abbé Annéser, curé de Boulange, se réfugie dans la ville de Riom et la ville de Volvic en zone libre avec environ 900 de ses paroissiens.
Dans les années 50, il y avait à Boulange : 10 cafés, 1 cinéma, 3 boulangeries, 4 magasins de cycles, 1 fabrique de limonade, 2 cordonneries, 1 économat, 1 CMDP (Caisse Mutuelle de Prêts et Dépôts), 1 Sanal, 4 merceries, 2 boucheries, 1 quincaillerie, 3 salons de coiffure, 1 droguerie, 2 laiteries, 4 épiceries, 1 pompes funèbres, 1 atelier de ferronnerie, 1 menuiserie, 1 primeur, 1 compagnie de transport en commun.
Bassompierre
Commune indépendante jusqu’en 1812, Bassompierre est aujourd’hui rattachée à la commune de Boulange. Le roi Stanislas Leszczyński et Louis XV ordonnèrent en 1766 que Bassompierre s’appellerait Saint-Menge ; mais le village a aujourd'hui repris son ancien nom.
Village de Lorraine ou du Barrois non mouvant, frontière du pays de Luxembourg ; chef-lieu de la baronnie et prévôté dû même nom. Depuis un certain temps les seigneurs de ce lieu portent le titre de marquis ; George Africain de Bassompierre, marquis de Remonville, seigneur du Châlelet, Baudricourt, etc., grand écuyer de Lorraine, mort en 1632, ayant épousé en 1610, Henriette de Tornielle, fille de Charles-Emmanuel de Tornielle, grand’maitre et chef des finances de Lorraine, dont il eut Anne - François de Bassompierre, celui-ci et ses successeurs ont hérité et pris le titre de marquis de Bassompierre et de Remonville. M. le marquis de Bassompierre est seul seigneur de ce village qui en lui-même est peu considérable, n’ayant que onze ou douze habitants, il est à une demi-lieue de Sancy et sous la juridiction du prévôt, recette et bailliage de Briey, cour souveraine de Nancy. Depuis longtemps les seigneurs de Bassompierre ont fait figure en Lorraine ; dès l’an 1387, Simon, seigneur de Bassompierre est nommé de la part du duc de Bar avec quelques autres seigneurs, pour juger les différens qui pourront survenir entre les sujets du Barrois et ceux du Luxembourg. En 1490, la ville de Metz était en guerre avec Hanus Arantz et Arnoud Arantz son frère, et avec Arnoud de Fénétrange. En même temps, George de Bassompierre et Perrin de Landre, demandèrent à la cité de Metz plusieurs hommes et femmes qu’ils prétendaient être de condition servile et leur appartenir, que ceux de Metz refusaient de leur livrer. Sur la fin de septembre de cette année, le seigneur de Bassompierre envoya défier et déclarer la guerre à la ville de Metz, et peu de jours après un nommé Jean de Saint-Mihiel, à la tête de vingt-six soldats qui étaient du parti du même seigneur de Bassompierre, envoyèrent aussi défier la ville de Metz. Le dernier d’octobre, ceux de Metz marchèrent contre la forteresse de Bassompierre, mais ils revinrent dès le lendemain. Le quatrième jour de novembre, trente-sept nouveaux ennemis soutenus par le seigneur de Bassompierre, vinrent encore défier la ville de Metz. On commença bientôt les hostilités, et les gens de Bassompierre enlevèrent les chevaux et autres bétail de quelques villages. On les poursuivit jusque près de Bassompierre, mais on ne put les atteindre.
Le château de Bassompierre est à présent en mauvais état ou même en ruine (1750). On peut voir la généalogie de la maison de Bassompierre, dans le P. Anselme et dans Moréri. Cette maison a fondé les Minimes dej de Nancy en 1592, et on voit dans l’église de ces religieux, les mausolées de Christophe de Bassompierre, grand’maitre d’hôtel et des finances de la Lorraine et de Louise de Rendeval sa femme, fondateur et fondatrice de cette maison. Ces mausolées sont en marbre et d’un travail exquis. Les deux personnages sont en bronze. le reste du mausolée en marbre noir. On y voit aussi le mausolée de François de Bassompierre, qui est simplement en pierre. La maison de Bassompierre est originaire d’Allemagne et établie en Lorraine au xive siècle. Elle porte d’argent au chevron de gueules de trois pièces. La maison de Bassompierre dans les commencements, s’attacha aux ducs de Bourgogne, mais Charles-le-Hardi dernier duc de Bourgogne, ayant manqué de parole à Simon de Bassompierre, ce seigneur passa au service du duc René II."
 

blason boulange.png

Les armoiries 
Ci-dessus le blason de Boulange.
De gueules au dextrochère de carnation vêtu d'azur, mouvant d'un nuage d'argent tenant une épée d'argent garnie d'or, accostée de deux cailloux du même, le tout chargé d'une étoile à six raies d’or.

Ci-dessous l'ancien blason de Bassompierre.

Blason de Bassompierre.png